La recherche du bonheur

La recherche du bonheur est de tout temps présente dans nos têtes. Avec des variantes selon les époques, les lieux, mais, à vrai dire,  les humains sont tous dans cette quête. Une recherche qui s’exprime par différentes attitudes. Mais regardons bien ce que nous recherchons est-ce la bonne méthode, la bonne cible ? 

Le bonheur soumis à des circonstances extérieures

Le bonheur signifie joie, plaisir, chance, satisfaction. Il indique que les besoins et désirs matériels, intellectuels et moreaux sont comblés. Dans cet état, le bonheur provient des circonstances extérieures à notre être. Il est donc soumis aux contraintes de la vie en général. Au fil des siècles, le mental prenant le dessus sur la conscience, a fait du bonheur la quête ultime de l’homme, laissant de côté toute idée de béatitude. La béatitude étant cataloguée comme un état attribué aux Saints et aux Élus.

L’enseignement d’un bonheur conceptuel

La société encourage l’homme à rechercher le bonheur à travers la possession, la réussite matérielle. Les jeunes pour leur part sont embrigadés dans une tourmente de course à la réussite pour trouver le bonheur : examens, concours, récompenses, punitions, postes à haute responsabilité… Ce qui les amène tout doucement vers un concept névrotique du bonheur. C’est l’égo qui se saisit du pouvoir ! Ainsi le bonheur du moi prend-il de l’importance, à travers une recherche extérieure à soi-même, en oubliant l’approfondissement d’une recherche personnelle tournée vers soi.

La recherche du bonheur : un besoin, un désir à satisfaire ?

Le bonheur est finalement relégué à une sorte de besoin, désir à satisfaire. Si par cas, ces besoins ne sont pas assouvis, alors c’est le malheur qui frappe à la porte de l’égo ! L’échec au bonheur prend toute la place, avec son lot de déceptions, culpabilités, souffrances, douleurs, maladies.

La réussite, une forme de bonheur ?

L’éducation dans nos civilisations pousse les jeunes vers une reconnaissance sociale, qui fait appel au savoir, à la connaissance, la compétition. Le but ultime étant la réussite qui devient synonyme de bonheur. Mais ce bonheur est individuel, il se nourrit d’isolement et de fractures. Il se retrouve dans les luttes, qu’elles soient de pouvoir, de religions, de classes sociales et autres dogmes.

Le mental peut-il croire au bonheur/réussite ?

La réussite professionnelle, familiale ou sociale, devient, en conséquence, la définition du bonheur pour une multitude de personnes soumise à ce dictat de l’autorité faisant loi ! L’effet pervers de cette éducation étant de faire croire à l’humain qu’il n’a qu’un chemin. Qu’à travers ce chemin, son mental peut lui faire croire qu’il est en réussite, donc heureux, ou en échec, donc malheureux. Le bonheur et le malheur seraient donc individuels et causés pas l’égo. Dans tous les cas, l’insatisfaction provoquée par l’égo nous fait finalement « penser » que nous sommes malheureux.

La pensée unique fonde l’égo sociétal !

Les différentes sociétés depuis des siècles fonctionnent sur le même ton. Nous pouvons donc prendre ce qui est proposé par la collectivité comme étant la bonne attitude et tendre vers une pensée unique. Cette pensée fait référence au matérialisme, à la compétition, à la connaissance. Nous pouvons la définir comme un égo sociétal, qui inflige en permanence des ordres indiscutables.

À chacun sa vérité !

L’égo sociétal a un réel pouvoir sur l’égo de chaque individu. Nous le retrouvons dans les partis politiques, la mondialisation, l’appartenance à une religion, dans toute discrimination. Chaque fois que nous prenons parti, il est là, ainsi que dans tout ce qui divise, spolie, sépare, individualise. Il fait croire à chacun qu’il détient la vérité à travers les croyances, les opinions, les concepts et que c’est cela le bonheur !

L’homme est son propre créateur.

Lorsque l’individu prend conscience du fait que cette course effrénée, à la recherche d’un bonheur venant de l’extérieur, ne produit rien, il réalise que le renoncement à cette recherche, et à toute forme de concept lui apporte un sentiment de plénitude. Il a la perception de la béatitude ! Débarrassé de ses aspirations, de ses demandes, de ses recherches, vers l’extérieur, l’homme se rend compte qu’il est son propre créateur.

Fin de l’histoire, l’homme dépose les armes !

L’individu réalise qu’il abandonne tout contrôle, souhaits, censures, jugements, et, à travers cela, toute identification à un moi inexistant. L’égo individuel se faisant tout petit ne répond plus aux exigences de l’égo sociétal. L’individu, alors, observe ce décrochage, et dans cette observation se rend compte qu’il n’y a plus ni extérieur ni intérieur. Tout est relié, tout est un. Ainsi prend fin toute quête, toute recherche, tout est déposé et sans objet.

Ainsi l’homme rayonne de bonheur

Survient alors la béatitude, tout instant est vécu comme un bonheur non conditionné. Il n’y a plus d’attente, plus de demande, tout est ok ! Ce qui est subsiste. Vie et mort peuvent se succéder, rien ne peut perturber l’être intérieur pour l’éternité. Peurs, stress, angoisses, malheurs, bonheurs, aspirations, recherches apparaissent par l’intermédiaire du petit moi. Mais alors, ils sont observés et se fondent instantanément  dans l’océan de l’oubli. L’égo pourtant toujours présent n’a plus d’emprise, l’homme lâche ce petit pouvoir, et en cela rayonne de bonheur.


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